Parcours volailles
L'arbre et la poule : une alliance durable
Les parcours volailles sont des espaces aménagés pour les volailles avec des arbres alignés ou isolés, des haies et des bosquets.
Les parcours volailles : éléments de définition
Les systèmes avicoles plein-air pratiqués en agroforesterie sont dénommés « parcours volailles ». Ceux sont des espaces aménagés pour les volailles intégrant des arbres alignés ou isolés, des haies agricoles et des bosquets de tailles variées. Les parcours volailles répondent à des enjeux économiques, environnementaux, sociétaux et de bien-être animal.
Ces systèmes agroforestiers fournissent des produits agricoles, ainsi que divers services écosystémiques.
Histoire des parcours volailles
Les parcours volailles ne sont pas récents. L’association oies-noyers, par exemple, est une tradition séculaire dans le Périgord et repose sur le principe des bénéfices réciproques : l’arbre protège les animaux des intempéries et les animaux fertilisent les arbres.
Les services rendus par les parcours volailles
L’association d’un atelier avicole avec des éléments arborés peut prendre de multiples formes dans le paysage agricole. Ces combinaisons variées jouent un rôle à différentes échelles :
- bien-être animal (diminution du stress, protection des prédateurs, du vent, des intempéries, de la chaleur) ;
- apport de nourriture complémentaire fournie par les arbres et le couvert herbacé associé ;
- augmentation de la biodiversité ;
- diversification des revenus de l’exploitation agricole et approvisionnement en énergie renouvelable (production de fruits, de fourrage, de bois de chauffe, de litière, de bois d’œuvre) ;
- protection des ressources en eau, limitation de l’érosion et des pollutions diffuses ;
- séquestration de carbone dans le sol ;
- intégration des bâtiments d’élevage dans le paysage, et bien d’autres.
Une mosaïque d'aménagements
L’éleveur a le choix d’opter pour le type de parcours volailles le plus à même de répondre à ses objectifs. Il peut notamment
- aligner des rangées de fruitiers sur ses parcours, s’il souhaite tirer profit d’une production agricole ;
- intégrer des bosquets et des arbres forestiers pour bénéficier d’une production de bois de chauffe ;
- créer un verger à bois afin de maximiser la production sylvicole tout en répondant aux contraintes de bien-être animal.
© Emeline Parizel
Le mot des éleveurs
S«Je n’ai jamais eu de problèmes sanitaires dans mes ateliers d’élevage en parcours. La durée du vide sanitaire des parcours volailles, de plusieurs mois sur un système en pâturage tournant, limite énormément la prolifération des parasites.
»
- Eleveur poulet de chair dans le Gers
S«Les canards, ils sont bien sous les arbres ! On ne les entend pas dans les parcours volailles. Il faut du soleil et de l’ombre pour les canards. Comme pour nous ! Beaucoup de producteurs ne peuvent pas faire de canard l’été, faute d’ombre. En plein soleil, les canards ne savent plus quoi faire.
»
- Eleveur canard dans le Gers