La Ferme En Coton

Un élevage de volailles en plein air et en agroforesterie

Informations générales

Localisation Auch (32)
Type de production
  • Élevage
  • Grandes cultures
Élevages
  • Ovins
  • Porcins
  • Poules pondeuses
  • Volailles, Poulets de chair
Nombre d’arbres 8 000
Longueur de haies 6 Km
Surface 68 hectares

L'exploitation

Poules en parcours volailles agroforestier

La Ferme En Coton s’étend sur 43 hectares, convertis en agriculture biologique dès l’installation de Nicolas Petit et sa famille en 2001. 25 hectares ont été rajoutés en fermage depuis 2011. 50 hectares sont consacrés à la culture de céréales, dont toutes celles d’hiver sont destinées à nourrir les animaux, 5 hectares sont dédiés à l’élevage de volailles et 5 autres sont réservés à l’élevage des porcs et des moutons.

L’activité principale de La Ferme En Coton est la vente directe de volailles à la ferme et sur le marché de l’Isle Jourdain. Nicolas élève des poulets, pintades, chapons, poulardes et poules pondeuses. En 2004, il a créé un abattoir à volailles et un atelier de découpe toutes viandes en CUMA pour la transformation de tous les animaux élevés sur la ferme. 

A ses côtés, Anne Catherine a monté depuis 2005 une activité pédagogique sur la ferme, passant au fil des ans de l’accueil de classes à celui de personnes en situation de handicap en proposant des activités de médiation animale. 

A leur arrivée, il n’y avait presque aucun arbre sur la ferme. En 20 ans, plus de 6 kilomètres de haies et 8 000 arbres ont été plantés, autour de la ferme, de chaque atelier, de chaque parcelle, en intraparcellaire dans les cultures et au sein même des parcours.  

Aujourd’hui, La Ferme En Coton est une ferme collective qui accueille depuis 2016 une maraîchère et un paysan-boulanger. 

La démarche

Poules sous arbres

Dès son installation, Nicolas souhaitait élever des volailles et pour lui, la volaille a besoin d’arbres. Dès les premières années, les 5 hectares ont donc été zonés et entourés de haies. Puis des bosquets ont été intégrés à l’intérieur des parcours volailles 

Comme la volaille continuait à avoir peur et ne colonisait pas la totalité du parcours, Nicolas a décidé de multiplier la présence d’arbres dans le parcours en créant des lignes. Les arbres forment un univers sécurisé autour de la cabane incitant ainsi les volailles à en sortir pour profiter de l’herbe, de la fraîcheur et de l’ombre sous les bosquets. 

Par ailleurs, des lignes d’arbres ont été implantées au sein des parcelles et des haies ont été plantées pour les délimiter. Les 2 parcelles de 20 hectares ont été découpées en parcelles de 3 à 4 hectares entourées de haies. Plus généralement, l’arbre a permis la structuration des espaces sur la ferme. 

«

L’intérêt de l’arbre est de créer des cabanes naturelles devant leur poulailler habituel.

»

Nicolas Petit - éleveur de volailles

Les spécificités des systèmes agroforestiers

Chaque parcours volailles de La Ferme En Coton s’étend sur 2 000 m2, entouré d’un filet électrique, et dispose d’un petit bâtiment de 34 m2 déplaçable. Entre deux bandes de volailles, la cabane est déplacée pour offrir à la bande suivante un espace vierge de parasitisme 

Ainsi, sur chaque parcours, apparaissent une cabane en plein milieu, un bosquet un peu dense le plus près possible de la cabane (pour que les volailles aient dès le départ une zone de sécurité) et des lignes d’arbres dans le reste du parcours.  

«

Pour moi, un bon parcours à volailles, c’est une cabane déplaçable, un bosquet, de l’herbe et des lignes d’arbres. Protégés par un filet électrique, à partir de 5 semaines, les volailles ne sont plus jamais fermées : la qualité du parcours a alors tout son sens.

»

Nicolas Petit - éleveur de volailles

Pour l’entretien, Nicolas réalise un broyage de la strate herbacée pour maintenir la qualité du parcours. Pour les arbres, la taille est limitée pour qu’ils restent bas, car les volailles vont se poser sous les arbres avec un houppier bas. Toutefois, les haut-jets sont taillés avec l’objectif de pouvoir les valoriser plus tard en bois d’œuvre. 

Dans les parcelles de culture céréalière, les premiers intraparcellaires consistaient en l’implantation de lignes d’arbres, espacées de 24 mètres. Mais depuis 5 ans, Nicolas souhaite densifier pour créer des corridors plus denses et préfère aujourd’hui implanter des doubles ou triples haies au milieu d’une parcelle de 3 hectares.  Il veut ainsi créer de véritables espaces arborés au milieu des parcelles au lieu de disperser les arbres. Cela permettrait un impact plus important au niveau de la biodiversité et de la croissance des arbres par effet de concurrence, « comme en forêt ».