L’agroforesterie, le Centre de l’attention
Episode #5 : Le paillage des plants
Dans le cadre de son programme Beauce 2050, l’Association Française d’Agroforesterie accompagne plusieurs projets agroforestiers pilotes en région Centre-Val de Loire.
Le paillage des plants, opération essentielle à la durabilité des projets agroforestiers, a plusieurs objectifs :
- Tout d’abord, il permet de maîtriser l’enherbement autour du jeune plant, et lui évite de subir une trop forte compétition au printemps, lors de la reprise de la végétation ;
- Ensuite, il permet de conserver l’humidité du sol, et de réguler la disponibilité en eau (moins d’à-coups lors des périodes de sécheresses). Les deux premières années sont cruciales pour la reprise du jeune plant.
Le paillage permet de passer ce cap tout en limitant l’irrigation au maximum (sauf sécheresse extrême et prolongée). C’est cette gestion fine des contraintes hydriques dans les premières années qui permettra le développement d’un système racinaire vigoureux et résistant aux aléas climatiques.
- Enfin, un paillage organique (toujours préférable) aura un impact positif sur la fertilité du sol (apport de matière organique, stimulation de l’activité biologique…).
Plusieurs types de paillage peuvent convenir aux plantations, depuis les solutions manufacturées en films ou en dalles (biodégradables ou non) jusqu’au matériaux “fluides” disponibles localement : la paille, le broyat de bois, le miscanthus… ou même la laine de mouton…
La durabilité du paillage doit être d’au moins 3 ans, quitte à ce qu’il soit renouvelé.
Comme souvent, le choix final sera pragmatique, et résultera d’un compromis entre l’origine géographique, les quantités nécessaires, et le prix de revient.
En photo, un exemple de paillage miscanthus sourcé localement.