Cap sur la Gironde et les bords de Garonne

Entrée en matière avec Alain Malard, pour parler de viticulture bien sûr, mais aussi biodiversité, paysages, gestion de l’eau, greffes, cépages et vinification… Comment connecter les éléments, laisser le potentiel de la nature s’exprimer, et faire avec, plutôt que contre. Vignes, vins et permaculture en somme…

Après un accueil chaleureux et ensoleillé chez Vincent Lataste, de Bioethik Bordeaux, avec au menu œufs, grillades et vins du domaine, Alain a guidé les élèves lors des travaux de groupe visant à proposer des aménagements agroforestiers dans une des vignes de Vincent.

Pour la transition entre les deux thématiques de la semaine, Benoit Vinet nous accueille chez lui pour nous présenter, avec pédagogie et humilité, le Domaine Emile Grelier et tous les aménagements mis en place au cours des dernières années, notamment l’introduction dans les vignes d’arbres (vitiforesterie) et d’aménagements offrant gîte et couvert à la faune sauvage.

On tente, puis on réussit où on rate, mais dans tous les cas on apprend. Une visite inspirante pour le groupe, qui invite à voir la vigne et les vignobles autrement, dans l’action, entre ouverture et diversité(s).

Qui dit arboriculture dit « Evelyne Leterme », « Conservatoire végétal régional d’Aquitaine », « variétés anciennes », et « transmission du savoir ». Tant à voir, sentir et goûter : haies fruitières, conduite, greffes, (bio)diversité des systèmes… Les interventions sont toujours trop courtes pour calmer la soif de connaissances du groupe, et celle d’Evelyne n’a pas fait exception.

Maxime Leloup, spécialiste des jardins-forêts, est venu semer des graines dans les esprits pour remplir les ventres à l’avenir, et laisser entrevoir les nombreuses possibilités et combinaisons que nous offre le végétal, sur la route de l’abondance.

Tous deux ont supervisé les travaux des élèves, chez Virginie et Thierry Thibault de Château Pudris. Résultat : 3 propositions d’aménagements, qui viendront étayer la réflexion déjà amorcée sur le domaine, en espérant que de nouvelles plantations voient le jour l’hiver prochain.

Au fil des semaines et grâce à la complémentarité des intervenant(e)s, le groupe relie de mieux en mieux les thématiques, progresse pour concevoir des systèmes agricoles complexes, productifs, fonctionnels et durables, et touche du doigt un point crucial : seule une approche globale et donc interdisciplinaire peut nous permettre de mesurer l’inouïe complexité du monde vivant.

Dès lors, sachant qu’il faut une vie entière pour devenir expert dans une discipline, quel autre choix avons-nous que de faire ensemble pour apporter une réponse collective, et d’essayer d’être à la hauteur des défis à venir… ?

A bientôt dans le Gers…